jeudi 9 avril 2015

Les Morues de Titiou Lecoq










Auteurs : Titiou Lecoq
Pages : 472 pages
Date de parution : 18/08/2011







Résumé de l'éditeur :


C'est un roman qui commence comme cela :
«Au début, il y a la sonnette - et la porte qui s'ouvre et se referme sans cesse. Des pas qui résonnent dans l'entrée. Et des embrassades, des «ah», des «oh». T'es déjà arrivé ? J'croyais que tu finirais plus tard le taff. Ouais, mais finalement j'ai bien avancé. Hé, Antoine on va pas parler boulot ce soir, hein ? Ça serait de la provoc ! Un brouhaha généralisé. Des verres qui tintent. T'as apporté les bougies ? Non c'était à Ema de le faire.»
Et c'est un roman qui commence aussi comme cela :
«Depuis une dizaine de minutes, Ema gardait la tête obstinément levée vers la voûte. En suivant des yeux les courbes compliquées des arches gothiques de l'église, elle espérait éviter de pleurer. Mais d'une elle commençait à avoir sérieusement mal à la nuque et de deux il devenait évident qu'elle ne pourrait pas échapper aux larmes de circonstance.» 
C'est donc l'histoire des Morues, d'Emma et sa bande de copines, de ses amis, et, si l'on s'y arrête une minute, c'est le roman de comment on s'aime en France au début du XXIe siècle.
Mais c'est davantage.
C'est un livre qui commence comme une histoire de filles, continue comme un polar féministe en milieu cultivé, se mue en thriller de journalisme politique réaliste - au cours duquel l'audacieuse journaliste nous dévoilera les dessous de la privatisation du patrimoine culturel français - et vous laisse finalement, 500 pages plus loin sans les voir, dans le roman d'une époque embrassée dans sa totalité par le prisme de quatre personnages.
Cet ambitieux projet romanesque, qui a pris plusieurs années à son auteur, est une réussite totale. 
D'abord parce qu'il se dévore. Que sa lecture procure un plaisir continu, et qu'il emprunte toutes ses voies pour s'inscrire dans une perspective globale avec une acuité, une ironie et une gouaille bien contemporaines, mais en y superposant le paysage littéraire d'une jeune femme d'aujourd'hui qui, petite fille, réécrivait la fin des romans de la Comtesse de Ségur pour celles qu'elle préférait lire.
Cela donne un authentique et passionnant roman français



" Mais non, cette putain de vie à deux c'était le combat à mort de deux ego, c'était au mieux une lutte perpétuelle, au pire une défaite perpétuelle d'un des deux. Un bain de sang masqué par des sourires et des mots doux. Tout n'était que duel, piques, chantage, viens, ne viens pas, occupe-toi de moi, oui, non, pas maintenant, plus tard, je veux. La modernité et Freud avaient juste offert des armes supplémentaires. Tu réagis comme ça parce que ceci. Mais rien n'était honnête. Tout n'était que non-dits, tabous, insinuations, pressions dissimulées. "



Mon avis :




J'ai lu ce livre par hasard, je ne savais pas quoi lire alors ma mère m'a proposé celui-ci. J'ai d'abord beaucoup aimé la couverture et puis le résumé je le trouvais prometteur. Au final j'ai bien aimé ce roman. 




Dans ce roman on trouve une multitude de personnages. L'histoire raconte la vie d'une bande de copain de lycée qui se retrouve dans leur vie adulte. Avec chacun leur problèmes, leur dispute ... Le personnage principal s'appelle Emma. Elle est "board of line", elle à des goûts sexuels particuliers et surtout elle ne veut en aucun s'attacher sentimentalement à un homme. Elle vient de perdre sa meilleure amie, qui selon la police s'est suicidée. Malgré une dispute qui les avaient séparées depuis plusieurs années, Emma sait pertinemment que Charlotte ne se serait pas suicidée. Impossible. Malheureusement, le groupe d'amis du lycée, ne cautionne pas les théorie d'Emma. Tous pense qu'elle est folle. Sauf l'un d'eux. Fred. Aidée par lui, un être attachant, brillant mais qui a du mal à se faire des amis, elle va chercher à comprendre ce qui est arrivée à Charlotte. Emma aura également l'aide de ses amies Alice et Gabrielle, toutes les trois formes le groupe des morues. Tous les 4 vont alors découvrir des choses qu'ils ne s'imaginaient pas ... 


" Pour les Morues, il paraissait évident que les réflexes sexistes dont on accusait les hommes, c'était d'abord chez les femmes qu'il fallait les traquer. Tous ces automatismes enfouis, larvés, fruits d'un long conditionnement. Mais il était foutument plus difficilecar honteux de se reconnaître un comportement de FEMME soumise que de balancer aux hommes qu'ils étaient des machos en puissance. "



Ce roman un peu chick-lit, un peu polar retrace la vie de trentenaires un peu foldingues. Il est multigenres, un peu philosophe, avec des citations qui font réfléchir. Tout le monde se retrouve dans les pages de Titiou Lecoq, n'importe quel personnages que ce soit, c'est nous, c'est vous, c'est eux. 



Au final, j'ai aimé ce livre. Je ne dirais pas que c'est un coup de cœur, mais plutôt un avis mitigés. C'est vrai qu'au départ j'avais un peu de mal et puis finalement je me suis prise au jeu d'Emma pour rechercher la cause de la mort de Charlotte, à faire des suggestions pour savoir qui l'avait tué. Je le recommande malgré tout car c'est un bon livre. 

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