lundi 21 septembre 2015

Si je te retrouvais de Nora Roberts





Auteur : Nora Roberts

Pages : 397 pages
Date de Parution : 10/03/2011






Résumé de l'éditeur :


Fiona Bristow mène une vie idyllique. Elle habite une jolie maison sur une île au large de Seattle avec ses trois fidèles labradors, et dirige un centre de dressage canin prospère. Elle a dû se battre
pour en arriver là : des années plus tôt, un tueur en série l'a poursuivie et a assassiné son fiancé. Par miracle, elle a survécu. Sur son île, Fiona a enfin trouvé la paix dont elle avait besoin pour se reconstruire après ce cauchemar. Jusqu'au jour où Simon Doyle, un nouvel habitant, lui demande
son aide. Propriétaire malgré lui d'un chiot incontrôlable, il ne sait plus à quel saint se vouer. Cet artiste tourmenté n'a jamais voulu de chien, il veut encore moins d'une compagne, aussi attirante
soit-elle. Mais un meurtrier émerge des ombres du passé. Un homme assoiffé de sang qui n'a qu'un seul but : reprendre la femme qui lui a échappé…



Mon Avis :



J'ai eu un véritable coup de cœur pour ce roman! C'est le premier que je lisais de Nora Roberts et je pense que je vais en lire d'autres !
J'ai retrouvé tout ce que j'aime lire dans un roman, justement dosé à la perfection ! Une belle histoire d'amour contemporaine, avec une femme indépendante et qui sait ce qu'elle veut, Fiona, et un homme protecteur, Simon, mais qui malgré tout laisse de l'espace à sa compagne, du suspens, du policier et des relations avec les animaux. 


Fiona est une femme forte qui c'est toujours débrouillé seule depuis la mort de son fiancé Greg. Mais sa rencontre avec Simon, l'a fait changer un peu. En effet, il est un homme fort, tout ce dont elle a besoin pour faire face aux problèmes auxquels elle est exposée, depuis le retour de l'élève de Perry. De plus, il a du caractère et sait s'imposer face à elle, il sait lui tenir tête et lui faire entendre raison. Cependant, parfois j'ai eu l'impression que Fiona était en fait une superwoman, qui pouvait régler ses problèmes seule face à un tueur en série, mais aussi tenir tête à un homme et en même temps dresser des chiens et secourir de gens. Par moment, j'avoue qu'elle fait un peu trop parfaite. Elle est indépendante d'accord pas de problème, elle a peur comme tout le monde aurait peur si un tueur en série était à ses trousses, mais elle connaît tout un tas de moyens de défense, elle sait aussi se servir d'une arme et surtout elle ne veut pas fuir, ne veux même pas changer ses habitudes quotidiennes (comme barrer sa porte, ou porter son téléphone constamment sur elle, ou quitter sa maison pour aller dans un endroit plus sûr). 


Elle l'avait bien cherché et se croyait prête. Elle s'attendait à une sensation forte, à une explosion de désir qui allait la secouer des pieds à la tête. Pourtant, il s'approcha en douceur, la désarmant d'un lent baiser chatoyant qui vint lui embrumer le cerveau. Elle émit un soupir étouffé, l'entoura de ses bras, l'invitant à lui offrir davantage, et le laissa l'étreindre, peu à peu envahie par le vertige qui les unissait. Si bien qu'elle prit l'explosion de plein fouet. "


Il s'agit d'une romance sur fond policier. Les sentiments grandissant entre les deux protagonistes sont beaucoup développer, mais sans pour autant occulter l'autre partie principale du roman, la partie policière. 
On suit l'enquête des agents du FBI à mesure que de nouveaux éléments sont découverts. Mais parallèlement on suit aussi l'enquête de par les réflexions des deux protagonistes. En effet, malgré tout, on est tenu en haleine du début à la fin. Même si il est vrai qu'on connait le nom du tueur dès le début, on ne sait pas quand il va agir et comment il va procéder. Tout au long des pages on essaie d'imaginer, on fait des suppositions, mais au final j'étais loin du compte.


C'est un roman vraiment complet, où on apprend de nombreuses choses sur les méthodes en matière d'apprentissage des chiens, qu'ils soient grands ou petits, méchants ou attachants. Mais également sur les techniques de sauvetage de personne avec des chiens. D'ailleurs, l'auteure fait souvent des rapprochements entre les comportements des humains et des chiens.


T'es plus mûre, plus maligne, plus forte...Tant mieux pour toi. Mais s'il tente de mettre la main sur toi, je le bousillerai! "



Au final, j'ai vraiment eu un coup de cœur pour ce roman (malgré le côté un peu trop héroïque de Fiona). J'ai adoré suivre la romance naissante entre Fiona et Simon. L'histoire policière ne m'as pas fait trop peur, ce que je redoutais un peu, mais elle n'est cependant pas trop midinette. Et puis le dressage canin apporte un plus original au roman. La fin, quant à elle est vraiment inattendue pour m'a part. 

jeudi 10 septembre 2015

Le Roman du Mariage de Jeffrey Eugenides









Auteur : Jeffrey Eugenides
Pages : 551 pages
Date de Parution : 03/01/2013






Résumé de l'éditeur :


Université de Brown, années 80. Madeleine Hanna est l’intellectuelle par excellence, la jeune femme douée qui fait une thèse sur «Jane Austen, George Eliot et la question du mariage dans le roman anglais». Comme dans ces fictions qu’elle dissèque, elle se retrouve au cœur d’un dilemme. Une femme, deux hommes : quelles possibilités ? Charismatique, séduisant, Leonard Bankhead n’en est pas moins dévoré par des accès maniaco-dépressifs. Mitchell Grammaticus, lui, est un étudiant presque trop sérieux, un ami fidèle.

Bien sûr, Madeleine tombe sous le charme de Leonard. Bien sûr, Mitchell tombe sous le charme de Madeleine.

Ils découvrent avec exaltation la littérature, Roland Barthes, les Talking Heads, la sémiologie et l’amour. Au fil des lectures, des discussions, des analyses, ils pensent apprendre à déchiffrer le monde. Mais la réalité ne fait pas de cadeaux, surtout à ceux qui pensent que les romans leur ont tout appris. Pour les trois jeunes gens, elle se révèle brutale : Madeleine et Leonard se marient, mais le jeune homme est rattrapé par ses pulsions autodestructrices. Mitchell fuit à Paris puis en Inde, sans parvenir tout à fait à oublier Madeleine.


Acclamé dans le monde entier, ce nouveau livre de l’auteur de Middlesex réinvente l’idée même d’intrigue conjugale. Que deviennent les histoires d’amour dans une époque qui dynamite tous les schémas ? D’un classique triangle amoureux, Jeffrey Eugenides tire un texte magistral, d’une ampleur comparable à Freedom de Jonathan Franzen.




Mon Avis :


Pour commencer, je dois vous avouer que je n'avais jamais lu de roman de Jeffrey Eugenides, je n'en avais même jamais entendus parler. Je sais, honte à moi ... C'est une fois que j'ai eu terminé le livre, que j'ai découvert les autres romans cultes de l'auteur! Vous pouvez me huer... Vu ce que j'ai lu sur Jeffrey Eugenides, certains diront certainement que je n'ai aucune culture, mais c'est comme ça ^^. Peut-être suis-je un peu trop jeune pour connaître.
Mais bon je me suis rattrapée maintenant en lisant Le Roman du Mariage. J'en aurais au moins lu un! 
J'avoue que j'ai eu un peu de mal à le lire. Surtout au début. Puis à partir du deuxième tiers du livre, je me suis sentie emmenée dans l'histoire. 


Les féministes des universités se moquaient des gratte-ciel, dans lesquels elles voyaient des symboles phalliques. Elles disaient la même chose des fusées spatiales, alors qu'il était évident, en y réfléchissant un peu, que la forme de celles-ci était due non pas au phallocentrisme mais aux lois de l'aérodynamique. Un vaisseau Apollo en forme de vagin serait-il arrivé sur la lune? C'était l'évolution qui avait créé le pénis. Il s'agissait d'une structure utile pour remplir certaines fonctions. (...) Mais non: n'importe quelle réalisation de quelque ampleur - un long roman, une grande statue, un bâtiment imposant - devenait, aux yeux des "femmes" que Mitchell connaissait à la fac, des manifestations de l'insécurité des hommes quant à la taille de leur pénis. " 


Pour commencer, l'auteur adopte le point de vue de Madeleine. Une jeune étudiante qui tombe sous le charme de Léonard, un jeune homme apprécié de tous et tombeur de ses dames mais qui a eu une enfance difficile et qui est maintenant maniaco-dépressif. Tandis qu’en parallèle, Mitchell, qui représente le gendre idéal, aime la jeune Madeleine en secret. 
Madeleine, voue un véritable culte à Léonard, elle en fait même l'objet de son mémoire d'études, elle se retrouve prise dans un dilemme sentimentale entre l'homme qu'elle aime maniaco-dépressif et le gendre idéal attiré par les religions et la spiritualité. 
La jeune femme va alors apprendre la vie d'adulte, en perdant son innocence. Au final, je pense que le vrai sujet de ce livre était la difficulté et la désillusion du passage à l'âge adulte.


J'ai beaucoup aimé le fait que certaines scènes soient racontées et vus par différents point de vue des personnages. Cela permet de voir les choses différemment et de se rendre mieux compte. Grâce à cela on apprend des choses au fur et à mesure de l'histoire, on remet en question la première version racontée par les personnages d'avant. Et puis, il y a de nombreux retour arrière qui nous permettent d’éclaircir certains points de l'histoire que l’on n’avait pas bien compris aux premiers abords. 


Lire un roman après avoir lu de la théorie sémiotique était comme courir les mains vides après avoir couru avec des haltères. En sortant de Sémiotique 211, Madeleine se précipitait à la Rockefeller Library, au niveau B, où les rayons exhalaient une vivifiante odeur de moisi, et elle prenait un livre - n'importe lequel, Chez les heureux du monde, Daniel Deronda - pour recouvrer sa santé mentale. Quel plaisir quand une phrase découlait logiquement de la précédente! Quel délicieux sentiment de culpabilité de se plonger dans un récit narratif! "



Le Roman du Mariage est donc un roman où le lecteur et les personnages découvrent la vie et se découvrent, à travers d'autres grands romans, des essais et des textes philosophiques. Un roman peut-être un peu élitiste au final, mais très bien construit, avec une histoire à laquelle on ne s’attendait pas et qui nous surprend au fil des pages.